Travailler le vieillissement du bois ne se limite pas à jouer sur une superposition de peinture ou sur un changement de teinte par grisonnement du bois. Couleur mise à part, qu’est ce qui visuellement evoque l’usure du bois ? Réponse : l’aspect de sa matière, l’affirmation de ses irrégularités, de ses saillies. Elles témoignent du vécu du bois même…s’il n’a pas tant vécu que cela ! C’est tout l’avantage de l’effet cérusé. Nul besoin d’attendre que la matière se déforme ou que le relief se creuse : le procédé permet de faire ressortir ses veines et ses aspérités. La préparation de la matière est donc primordiale car elle va préfigurer le rendu final.
1ere étape : préparer la matière
Le matériel indispensable au bon déroulement de cette étape est la brosse à céruser.
- Utilisez une brosse à céruser à poils métallique (laiton) :
- pour travailler les pores : à l’œil nu, le bois semble être majoritairement une matière lisse mais il s’agit bel et bien d’un support criblé de renfoncements plus ou moins apparents
- pour travailler la profondeur des réseaux de nervures du bois : les rainures et anfractuosités déjà visibles doivent être renforcées
- Utilisez la brosse en respectant le sens des fibres du bois : l’idée est de mettre en exergue leur relief sans rayer le support.
La finesse des poils de la brosse à céruser leur permet spécifiquement de s’infiltrer dans les recoins de la matière. Ils s’enfoncent dans les veines et cavités diverses du bois pour les creuser et en faire ressortir tout le volume.
L’autre matériel indispensable est donc le choix du bois lui-même : les bois dits à « maille ouvertes » comme le chêne, le frêne et le châtaigner sont caractérisés par des veines très apparentes. Tous les types de bois sont possibles mais ceux cités précédemment auront des résultats beaucoup plus probants.
Après passage de la brosse à céruser :
- Utilisez un abrasif composé de gros grains (entre 150 et 180)
- Dépoussiérez votre meuble/objet et votre chantier
Une fois les pores du bois ouverts, la matière est prête à recevoir un premier traitement.
2e étape : Application de la résine acrylique
Pour renforcer l’efficacité de la pâte à céruser qui constituera la 3e étape, on applique au préalable une résine acrylique.
- Elle poursuit la mise en valeur et la dilatation du veinage du bois entreprise en étape 1.
- Elle permet à la future application de pâte à céruser d’être plus résistante dans le temps.
Procédez de la façon suivante avec une brosse plate ou un pinceau :
- Appliquez une première sous-couche de résine acrylique
- Laissez sécher pendant 20 minutes
- Appliquez une seconde sous-couche
- Laissez sécher pendant 20 minutes
L’alternance des applications et des temps de séchage intensifie l’impression de volume. C’est le moment adéquat pour utiliser la pâte à céruser.
3e étape : Application de la pâte à céruser
- Appliquez généreusement la pâte à céruser de façon à remplir les veines creusées :
- Retirez immédiatement l’excès de pâte avec une spatule ou un chiffon :
- Ne laissez adhérer la pâte qu’au sein des veinules :
- Respectez un temps de séchage
La pâte à céruser s’est maintenant insérée dans les veines dilatées du bois. Il ne reste plus qu’à lisser le résultat et à le protéger.
4e étape : ponçage et protection
- Procédez à un nouveau ponçage avec un abrasif composé de gros grains (granularité entre 150 et 180).
- Protégez le support en appliquant un vernis